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Entreprendre dans la Santé, une période propice aux projets innovants

En septembre 2018, le plan stratégique Ma Santé 2022 est annoncé par le Président de la République, Emmanuel Macron. Ce plan reprend les axes et défis auxquels le système de santé français est ou sera confronté dans les prochaines années. Les champs d’actions évoqués sont larges, ils abordent tant bien la réduction des inégalités d’accès aux soins de santé que l’évolution technologique de ce secteur.

En 2020, on estime que le marché de la e-santé aura un poids de 4 milliards d’euros dans l’économie française. Archaïque d’un point de vue numérique, la santé connaît un réel retard sur le monde qui l’entoure. Pour cette raison, un budget de 100 millions d’euros est prévu pour encourager et accélérer la digitalisation des établissements de santé français.

226 000, c’était le nombre de praticiens sur le territoire français en janvier 2018. À ce titre, le marché est une véritable mine d’or pour les entreprises souhaitant s’investir à long-terme dans un marché bénéficiant d’un environnement économique et réglementaire favorable.

Ma Santé 2022 vient redonner de l’énergie à la Santé sur ce point en créant des directives facilitant le développement d’entreprises pouvant venir en aide au secteur.

La création du Dossier Médical Partagé, plus couramment appelé par son acronyme DMP, ouvre la porte à de nombreuses opportunités commerciales. À partir du 1er janvier 2022, les individus inscrits sur le DMP devront pouvoir accéder à leurs données administratives de santé en un clic.

Prouvant son engagement pour le développement du numérique dans la Santé, en septembre 2018, le gouvernement rendait la téléconsultation remboursable par la sécurité sociale. En 11 mois, 32 000 consultations vidéo ont été remboursées par l’assurance maladie. Les médecins généralistes se montraient comme les plus avancés dans ce type de consultation, représentant 54% des consultations totales.

Cette transformation digitale est accompagnée par les Agences Régionale de Santé (ARS) et l’ASIP Santé aussi appelée Agence du Numérique en Santé. Cette dernière organisation possède une large mission. Tout d’abord, réguler en donnant un cadre des bonnes pratiques en termes de sécurité et d’interopérabilité afin de simplifier les échanges en toute sécurité. Son rôle est aussi d’accompagner et de favoriser le développement numérique sur le territoire afin de favoriser la digitalisation et l’innovation dans ce secteur.

La Santé, un secteur économiquement favorable au lancement de nouveaux projets

 


 

La prochaine décennie sera marquée par la digitalisation de nos environnements. Depuis plusieurs années, la domotique s’est immiscée dans nos vies personnelles, par le biais de nos smartphones et d’appareils connectés. Le monde du travail a grandement été bouleversé par cette révolution technologique.

Le numérique a permis d’automatiser des tâches complexes, répétitives ou onéreuses. D’abord utilisé en interne pour faciliter l’organisation des entreprises, le digital a fini par faire un pont entre les entreprises et leurs clients. Les interactions entre professionnels et particuliers sont désormais facilitées : alors qu’auparavant il fallait se rendre chez son assureur pour souscrire un contrat, il suffit désormais de se rendre sur un moteur de recherche, et de choisir un contrat pour le souscrire en dix minutes au meilleur prix.

La très grande majorité des secteurs ont pu bénéficier de ces avancées pour améliorer les performances de leur activité. La Santé a en revanche pris un énorme retard. Le sous-développement digital du secteur peut s’expliquer de différentes façons.

La Santé a pendant une longue période évolué avec des acteurs similaires : laboratoires, ingrédientistes, gouvernements, chaînes de distribution, médecins, pharmaciens… Ces acteurs ont pendant longtemps fonctionné de la même façon, avec des organisations peu changeantes.

Certaines start-up ont rapidement flairé des opportunités afin de solutionner des problématiques du secteur. L’accompagnement des patients, les praticiens, les officiniers, rencontrant régulièrement des problématiques facilement traitables grâce au digital.

Selon une étude de l’Agence France Entreprendre (AFE), les 4 principaux axes de développement pour la Santé seront :

•  L’E-santé : évaluée à 2,7 milliards d’euros, elle se compose des contenus numériques liés à la Santé. L’E-santé s’articule notamment autour du parcours de soin, soit encore : prévention, bien vivre et surveillance, soin, insertion et information à tous les stades de ce parcours.

•  La Santé connectée : pouvant être liée au Bien-Être (montre connectée calculant le nombre de pas) ou la Santé (suivi du diabète sur son smartphone), ce marché très médiatisé devrait connaître une croissance exponentielle sur les cinq prochaines années. Les bracelets connectés ont la côte, certains sont certifiés. Mais peu d’applications ou d’objets connectés sont utilisés régulièrement.

•  L’Intelligence Artificielle : pour le moment le recul est faible sur les IA, mais certaines start-up l’utilisent déjà pour soulager certains acteurs. Par exemple, Lifen utilise une intelligence artificielle afin d’identifier les correspondants et les patients sur les compte-rendus médicaux dans le but d’automatiser les envois de compte-rendus. Une autre IA développée par une start-up de la MedTech permet de déterminer le génome de 200 sortes de cancer.

•  La médecine 4P : médecine prédictive, préventive, personnalisée et participative. Il s’agit, à l’aide de la carte génétique d’un individu, de son ADN, de traiter les maladies avant leur apparition, soit la médecine personnalisée.

Prenons l’exemple de Doctolib. Créée en 2013, elle a tout simplement permis de faciliter deux parties prenantes de la Santé : les patients, dans leurs prises de rendez-vous et les cabinets médicaux, dans leur gestion des plannings. Doctolib a tout simplement permis de créer un pont entre les patients et leurs médecins. À l’écoute des enjeux actuels, Doctolib ajoute régulièrement des fonctionnalités afin de combler les problèmes rencontrés par ces utilisateurs. Par exemple, la possibilité de transmettre des documents entre médecins et patients, permettant donc de réduire le temps de traitement du courrier par les médecins et leur secrétariat et réduisant ainsi l’impact écologique lié au traitement du courrier (impression, déplacement à la Poste, livraison, etc).

L’exemple de Doctolib montre que la Santé a fait partie des laissés-pour-compte, beaucoup de problématiques facilement solutionnables sont encore existantes sur ce marché et finiront par être traitées par la technologie.

Le contexte de désertification médicale est connu, 1 000 maisons de santé existent mais elles sont onéreuses et sont rarement remplies. Une fois les subventions versées, les médecins ne peuvent s’y rendre ou s’y retrouver financièrement.

Depuis septembre 2018, Tessan permet de consulter un médecin dans des endroits reculés ou ne permettant pas de voir un médecin de façon régulière. Face à la problématique des déserts médicaux, Tessan a voulu proposer une solution rassurante et facile afin de consulter un praticien en tout sécurité. L’entreprise a alors développé un système de cabines permettant de téléconsulter un médecin. Cette solution simple mais efficace est remboursée par la sécurité sociale et vient résoudre les problématiques d’abandons de certaines zones rurales par les médecins. Les 500 cabines déployées par la marque permettent aujourd’hui aux 10% des Français n’ayant pas de médecin traitant, d’être suivi régulièrement pour leurs problèmes de santé.

En plus d’offrir un environnement riche de problématiques à solutionner, les entreprises de Santé peuvent bénéficier d’aides financières de la part de l’État.

Le fonds « French Tech Souveraineté » permet d’aider le développement financier des entreprises développant des technologies d’avenir. Géré par la BPI, ce fonds de 150 millions d’euros concerne les entreprises ayant une activité sur le territoire national et dont le risque associé à l’investissement est fort (Quantique, Santé, Cybersécurité, Intelligence Artificielle, etc.) et les start-up à tout stade de développement.

Même pendant la crise du COVID-19, des solutions de soutien au développement de projets continuent d’exister. Du fait de la crise, de nombreuses start-up ont des difficultés à accéder à des financements malgré leur fort potentiel. Cette aide intervient d’abord, comme un soutien à la trésorerie : le fonds French Tech Bridge a été ré-abondé à hauteur de 80 millions d’euros afin de financer des bridges entre deux levées de fonds. Pour les start-up à fort potentiel, ayant un statut d’entreprise mais ne pouvant pas bénéficier du Prêt Garanti par l’État (PGE), une offre totale de 100 millions d’euros a été débloquée par la BPI. Elle peut donc permettre à des entreprises prometteuses de continuer le développement de leur projet durant cette période économiquement douteuse.

De plus, le fonds d’investissement PSIM (Programme de Soutien à l’Innovation Majeure) a été ré-approvisionné à hauteur de 120 millions d’euros afin d’aider les entreprises ayant été récompensées par le Concours mondial d’innovation.

Une dernière aide de ce plan est orientée vers l’Intelligence Artificielle, la nouvelle vague Challenges IA a d’ailleurs été lancée pour 15 millions d’euros. Avec cette aide, l’État souhaite soutenir quatre secteurs identifiés comme clés : parmi eux notamment la Santé. Bien que désormais cloturé, ce challenge avait pour but d’identifier des start-up à fort potentiel dans l’IA.

Ces aides mettent en évidence le fait que la Santé a subi un retard et que le gouvernement est prêt à accompagner économiquement les entreprises du secteur de la Santé dans leur développement. Le secteur ayant un tel retard sur la digitalisation, l’État est favorable à la création de nouveaux projets venant révolutionner les problématiques rencontrées.

Lancer un projet dans la Santé, sans connaissances préalables

En 2017, les MedTech représentaient 1 343 entreprises, 83 000 employés et un chiffre d’affaires de 28 milliards d’euros.

Bien que la Santé fasse partie des secteurs les plus porteurs, entreprendre dans un secteur inconnu est délicat. Les acteurs dynamisant ce domaine sont nombreux, les normes sont strictes et la réglementation est complexe. Les défis auxquels fait face la Santé seront probablement résolus grâce à la e-santé et ses nouvelles technologies (plateformes Web, applications mobiles, objets connectés, télémédecine, téléconsultation…) et dans les nouvelles organisations de soins qu’elles pourraient susciter.

Le développement d’une entreprise dans le secteur de la Santé se doit d’être encadré par des acteurs avertis.

D’un point de vue règlementaire, être accompagné par un avocat spécialisé dans la Santé est un vrai plus. Des cabinets proposent leur diagnostic afin de conseiller les différents projets en termes de droit de la santé et droit médical. Ces cabinets seront à même de répondre aux questions liées à la recherche et au développement, à la production, à la distribution, aux contrats, à la réglementation et les contentieux.

Il est également important de s’assurer de bien connaître son marché avant de l’intégrer. Différents types d’études peuvent être réalisées afin de mieux appréhender son insertion dans le secteur de la Santé.

Une étude de marché, vous permettra de mieux connaître les tendances du marché de manière globale et précise selon le projet que vous souhaitez développer. À titre d’exemple, pour une entreprise souhaitant lancer une application pour les diabétiques, une étude de marché pourra de manière globale étudier les évolutions du secteur (croissance, volume, nombre de personnes concernées…) et de manière plus précise étudier les attentes des consommateurs, le prix auquel ils seraient prêts à payer un produit ou un service…

Une étude de la concurrence vous permettra de définir l’environnement concurrentiel. Ce type d’étude vous permettra d’arriver sur le marché en ayant connaissance des menaces potentielles des autres entreprises, tout en ayant la possibilité de les éviter pour en tirer profit.

Il est primordial de se lancer en ayant une vue à 360 degrés de l’environnement politique, économique, social, technologique environnemental et légal (PESTEL). Ces connaissances vous permettront une entrée sur le marché plus fluide et réduite de risques.

Les Juniors Entreprises sont compétentes pour répondre à ces problématiques de marché et peuvent proposer un accompagnement personnalisé aux entreprises souhaitant lancer un nouveau projet ou développer un projet déjà existant.‍

Élaborer un Business Plan est important afin de structurer ses idées, de les communiquer et de démarcher des partenaires (banques, associés…). Les questions principales auxquelles doit répondre un business plan sont :

•  Comment est né le projet, comment cette idée est-elle apparue ?

•  Le marché est-il existant/favorable ?

•  Quelles sont les attentes de mes futurs clients ?

•  Quelle est la stratégie à mettre en place ?

•  Comment mon offre se démarque-t-elle des concurrents ?

•  Quels sont mes besoins en termes de financements ?

•  Le projet sera-t-il rentable à long terme ?

Ces questions peuvent être traitées à travers une recherche documentaireune étude de marché, une étude des consommateurs. Il est important de faire appel à des professionnels pour structurer votre Business Plan et le rendre pertinent, car il sera une véritable feuille de route dans le développement de votre projet et servira de support pour les divers interlocuteurs rencontrés.

Les Junior-Entreprises peuvent donc avoir un rôle concret et pertinent dans le développement d’un projet dans le secteur de la Santé.

Bien que le secteur soit complexe, certaines Junior-Entreprises comme IÉSEG CONSEIL Paris possèdent un pôle interne dédié à cette Business Unit. L’utilisation d’un pôle spécialisé permet de gagner en pertinence car les étudiants de la Business Unit sont passionnés et sont en permanence à l’écoute des actualités du secteur. Ils auront alors une meilleure connaissance des enjeux actuels et auront un bagage de problématiques rencontrées dans le secteur plus important, permettant donc d’accompagner des projets avec plus de clairvoyance.

 

CONCLUSION

Le secteur de la Santé est en pleine croissance dû à l’évolution des nouvelles technologies et de l’émergence de nouvelles façons de vivre.

De nombreuses opportunités sont à saisir afin de participer à la révolution du secteur qui permettra une meilleure efficience entre les acteurs et à un meilleur traitement des patients. La période est donc très favorable au lancement de nouveaux projets, d’autant plus que le gouvernement favorise l’innovation dans ce secteur par diverses aides financières.

Bien que beaucoup d’exemples montrent que l’innovation dans la Santé peut être un véritable succès, il ne faut pas oublier que ce secteur est très délicat de par sa réglementation et son organisation complexe. Un accompagnement par des experts est primordial afin d’être conseillé et averti sur l’état actuel du marché.

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