Apparue dans les années 1960, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est aujourd’hui plus que jamais le concept à la mode dont toutes les organisations raffolent. Celui-ci doit notamment sa cote actuelle à certaines entreprises qui ont su en faire un véritable produit marketing apprécié de leurs clients. Adulé ou décrié, le concept de RSE couvre désormais un tel panel d’utilisation qu’il en est difficile de discerner les différentes sonorités. L’objectif de cet article est alors de montrer comment l’adoption d’une démarche RSE dans son organisation s’ancre dans une gestion des risques sur le long terme, génératrice de performance financière.
La perception éthique, une image partielle des opportunités
La commission européenne définie la RSE comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes », autours des trois piliers : social, économique et environnemental.
Cette « intégration volontaire » est alors souvent entendue comme une motivation d’ordre éthique. L’adoption de la démarche serait alors guidée par les principes moraux de tout un chacun. En ce sens, il s’agirait d’un choix motivé par la mission ou les valeurs propres à chaque organisation et les entreprises ne seraient alors pas toutes concernées de la même manière. De ces disparités se distingueraient alors les ambassadeurs incitant à l’adoption d’une telle démarche, et de l’autre côté les pragmatiques préférant garder toute dimension éthique hors de la sphère professionnelle et des affaires. C’est d’ailleurs sur ce terrain-là qu’est apparu le concept de greenwashing, ou l’art de se donner une image trompeuse de responsabilité écologique afin de satisfaire une part de sa clientèle sensible à cette motivation éthique.
Jusqu’ici, la prise en compte des préoccupations sociales et environnementales ne serait donc que le résultat d’un choix purement arbitraire de la part des organisations. Pourtant, émergent aujourd’hui des enjeux sous-jacents qui viennent modifier les règles du jeu…
Consolider la pérennité de son organisation
Le 17ème Rapport Annuel de PWC « Global CEO Survey » pose un constat sans appel : 74% des dirigeants d’entreprises considèrent que mesurer leur impact extra-financier contribue à leur succès de long terme. Mais alors comment les considérations sociales et environnementales influent-elles sur la performance financière d’une organisation sur le long terme ?
Il se trouve que les préoccupations sociétales sont aujourd’hui devenues un rempart face à de nouveaux risques globaux et systémiques mis en lumière ces dernières décennies. À titre d’exemple, 5 des 6 risques les plus matériels identifiés dans le World Economic Forum Global Risks Perception Survey 2020 sont directement liés aux enjeux environnementaux, et les enjeux sociaux ne font pas exception. L’adoption d’une démarche RSE, dans sa définition donnée par la commission européenne, n’est donc plus seulement une préoccupation éthique mais bien une adaptation de son entreprise à l’évolution de son environnement.
En effet, la vitesse de circulation des informations pousse les firmes à se prémunir contre tout scandale social. De même, la raréfaction de certaines ressources et du capital utilisé dans différentes chaînes d’approvisionnement force les entreprises à repenser leur business model afin de rendre soutenables leurs activités dans le temps. À tout cela s’ajoutent encore les évolutions politiques et réglementaires locales et internationales sur les questions de durabilité, dont l’entrée en vigueur de la loi PACTE en France en mai 2019 est un exemple.
L’ESG : vitrine de cette nouvelle gestion des risques
Ces nouveaux risques n’ont pas échappé aux institutions financières. Aux côtés des agences de notations financières traditionnelles sont apparus des agences spécialisées dans l’évaluation de ces nouveaux risques : les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Secteur en plein essor, les notes attribuées aux entreprises évaluées font dorénavant partie intégrante des processus de décision d’une majorité des investisseurs. Et pour cause, les méthodologies de notation extra-financières évaluent la soutenabilité des entreprises sur le long-terme et non plus seulement leur éthique managériale.
Sautez le pas !
Pour la pérennité de son organisation sur le long-terme, l’adoption des considérations sociales et environnementales est ainsi devenue une démarche avant-gardiste décisive pour prendre un avantage de taille par rapport à ses concurrents. Cette démarche permet également de nouer un lien de confiance avec ses parties prenantes et notamment ses investisseurs.
Le caractère nouveau de ces problématiques surprend certaines entreprises qui n’y sont pas préparées et l’accompagnement par une structure externe est souvent une bonne alternative pour dresser un premier diagnostic RSE de son organisation. Cette prestation peut notamment être réalisée par une Junior-Entreprise, et particulièrement IÉSEG CONSEIL Lille où nous nous attachons à construire une solide expertise sur ces problématiques aux cœurs de nos enseignements.
Faisant partie des 6 meilleurs Junior Entreprises de France en 2019, IÉSEG CONSEIL met son expertise et son réseau de plus de 7000 étudiants à disposition des professionnels.